À la mémoire de Normand de Bellefeuille
C’est avec un profond chagrin que nous avons appris le décès de Normand de Bellefeuille, un grand artiste, un collègue, un ami.
Il a assurément contribué à forger l’histoire littéraire du Québec. Il a participé à la parution des revues La Barre du jour et Les herbes rouges. Poète, nouvelliste, essayiste, critique littéraire et romancier particulièrement actif dans les années 1970, il compte aussi plusieurs œuvres plus récentes, dont Nous mentons tous (1997), La Marche de l’aveugle sans son chien (1999) (Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie « Poésie »), Elle était belle comme une idée (2003), Un poker à Lascaux (2012). Il a remporté le Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie « Poésie » grâce au recueil Le poème est une maison de bord de mer (2016).
le poème suppose une ferveur attentive
et un art de la protestation
c’est la parole
occupée d’elle-même
en son exigence infinie
Son dernier recueil de poèmes publié s’intitule Histoire du vent (2020).
En plus d’avoir fait paraître plus d’une trentaine d’ouvrages, il a enseigné la littérature au Collège de Maisonneuve et à l’Université du Québec à Montréal. Il a aussi occupé le poste d’éditeur, puis de directeur littéraire chez Québec Amérique ainsi qu’aux Éditions Druide.
En 2017, il a remporté le prix Athanase-David 2017, une récompense pour l’ensemble de sa carrière et de son œuvre littéraire.
Chez Druide, nous sommes fiers d’avoir pu le compter au sein de notre équipe. La collection Écarts, dont il a été l’instigateur, a contribué à faire rayonner la littérature d’ici en proposant des œuvres intelligentes et singulières. Aussi érudit qu’attentif, il a offert à ses auteurs un travail d’accompagnement littéraire des plus appréciés. Son remarquable talent, son esprit vif, son humour formidable et son extrême sensibilité nous manqueront.
Nous offrons nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.